Avant même d’utiliser certaines huiles essentielles pour combattre une infection virale déclarée, il convient de les utiliser préventivement, de manière régulière et non-invasive.
Il s’agit des HE de ravintsara (épargnez-la ! Elle est loin d’être la seule), de niaouli, de cajeput, de tea tree ; plus près de nous, originaire d’Espagne, découvrez aussi celle de marjolaine sylvestre : Thymus mastichina, à ne confondre en aucun cas avec celle de marjolaine des jardins (Origanum majorana).
Toutes les HE citées déploient la très efficace synergie monoterpénols + oxydes.
Diffusez-les, seules ou en mélanges, de préférence avec un nébuliseur à froid de type « venturi » ; le nébuliseur à ultrasons convient aussi, mais la part d’eau le rend sans doute moins pertinent dans un contexte d’épidémie.
Autre application non-invasive : de légères onctions d’une de ces HE à l’intérieur des poignets et/ou sur les ganglions de la gorge, en terminant par une « inhalation sèche », consistant à ramener les paumes des mains en creux près des narines et à inhaler plusieurs fois consécutives.
En diluant ces mêmes huiles essentielles, seules ou en mélanges, dans une huile végétale comme celle de sésame ou celle d’amande douce, on obtient une huile de massage qu’il est agréable d’appliquer en fin de journée, en évitant de préférence la soirée du fait que ces préparations sont également toniques et risquent de compromettre le sommeil des personnes les plus sensibles.
Retenez que la part d’aromatique dans une huile de massage, pour un adulte, ne doit en aucun cas excéder 5 % du volume total du mélange. Les personnes sensibles se satisferont de moins.
Pour aseptiser l’air, et toujours avec un nébuliseur à froid de type « venturi », pensez aussi à diffuser de HE à monoterpènes, qu’il s’agisse de celles issue des abiétacées, comme le pin sylvestre, le sapin baumier ou le sapin de Sibérie, ou de celles issues des rutacées : essences de pamplemousse et de citron en tête.
La voie orale n’est pas en reste. Mais puisque l’intention est préventive, inutile d’absorber des HE pures à des doses strictement thérapeutiques.
Faites plutôt un détour par l’aromathérapie culinaire : selon la recette de cuisine que vous réalisez, procédez comme suit : diluez une seule goutte d’huile essentielle dans une cuillerée d’huile végétale (par exemple, de l’huile d’olive ou de l’huile de sésame) que vous verserez sur votre préparation chaude avant de servir.
N’oubliez pas de bien mélanger pour éviter des pics de goût. Les huiles essentielles les plus indiquées dans un contexte d’épidémie virale sont celles d’écorce de cannelier de Ceylan et de clou de girofle. Pour stimuler l’immunité des enfants, mélangez une seule goutte d’essence de citron à leur dessert.
Préparez-vous, au moins une fois par jour, des tisanes à base d’huile essentielle de thym.
On malaxe jusqu’à 4 gouttes d’HE avec un peu de miel, ou de sirop d’agave, ou de mélasse. On recouvre du volume d’une tasse d’eau chaude mais sans excès ; bien mélanger avant de boire.
Mais quel thym choisir ? Selon notre expérience, le plus indiqué est une forme de thym doux de l’espèce Thymus zygis à chémotype de linalol.
On trouve parfois l’appellation française « thym doux d’Espagne ». Ce thym est très peu chargé en phénols et, par contre, très riche en monoterpénols variés : linalol, mais aussi thujanol, terpinène-4-ol, bornéol et d’autres encore ; il cadre le mieux avec notre objectif de stimulation immunitaire.
Enfin, n’oubliez jamais les hydrolats !
Ceux-ci s’utiliseront par voie interne. En guise de prévention, ils se consommeront en versant deux cuillerées à soupe d’hydrolat pur dans un litre d’eau.
Ce litre sera consommé tout au long de la journée.
Répétez l’opération chaque jour pendant une dizaine de jours.
Quels hydrolats choisir ? En priorité, et toujours parce que ces hydrolats cadrent le mieux avec notre intention immunostimulante, les hydrolats de thym
à thujanol, de laurier noble ou de cannelle.
Mais vous pouvez aussi faire le choix des hydrolats de thym à thymol (« thym fort ») ou de sarriette des montagnes.
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